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Poursuivi pour fraude et blanchiment, cet homme de 31 ans est à l’origine de la plus grande faillite de l’histoire dans le domaine des cryptomonnaies. Il risque plus de cent ans de prison.

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Sam Bankman-Fried, à son arrivée au palais de justice de New York, le 11 août 2023.

Sa fortune avait été évaluée à 26 milliards de dollars (24,6 milliards d’euros). Il paradait, chevelure en bataille, en bermuda et tee-shirt dans les colloques et finançait généreusement les élus politiques, essentiellement les démocrates. Il avait recruté des stars pour vanter son aventure, telle la top-modèle brésilienne Gisele Bündchen et son époux d’alors, le footballeur américain Tom Brady. C’était l’époque de la folie des bitcoins, en 2021 et 2022.

Mais ce 3 octobre, Sam Bankman-Fried, dit « SBF », 31 ans, sera extrait de sa prison pour comparaître au premier jour de son procès à Manhattan et le « Mozart des cryptos » n’a plus rien. Ce fils de professeurs de l’université de droit de Stanford (Californie), lui-même diplômé de mathématiques et de physique au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), a été lâché par ses principaux collaborateurs et son ancienne petite amie Caroline Ellison, qui ont décidé de collaborer avec la justice américaine.

Il encourt plus de cent années de prison, pour avoir été à l’origine de la plus grande faillite de l’histoire dans le domaine des cryptomonnaies : celle de la plate-forme FTX, accusée d’avoir détourné l’argent de ses clients pour le réinvestir dans des paris très risqués aux Bahamas, via une filiale de trading baptisée Alameda.

Folie spéculative

VIDEO: Fraude FTX : le procès de Sam Bankman-Fried s'ouvre à New York • FRANCE 24
FRANCE 24

La plus célèbre des cryptodevises, le bitcoin, a survécu à la tourmente et cote environ 27 200 dollars (25 700 euros), soit 40 % de plus qu’il y a un an mais deux fois et demie de moins que les 69 000 dollars atteints en novembre 2021 au plus haut de la folie spéculative. Plus personne ne croit que ces monnaies ne reposant sur aucun sous-jacent sont sûres, les plates-formes censées les héberger se révélant souvent de véritables traquenards, comme le fut FTX, la plate-forme fondée par « SBF ».

La crise trouve ses racines en 2021 lorsque la bulle post-Covid commence à se dégonfler. De nombreuses cryptodevises dévissent, tout comme certaines plates-formes de transactions, mais FTX apparaît comme un havre sûr, tout comme son rival, Binance. Tout se gâte en novembre 2022 quand paraît un article du média CoinDesk, qui révèle qu’Alameda a converti une bonne partie de ses actifs en FTT, une cryptomonnaie créée par FTX, ce qui l’expose à une chute de la devise.

Les épargnants se ruent pour retirer leurs fonds, ce qui accentue la panique. Sam Bankman-Fried essaye de se faire sauver par son rival Binance, mais celui-ci le lâche. Le dimanche 6 novembre 2022, son patron, Changpeng Zhao, un entrepreneur sino-canadien de 45 ans, décide de retirer des cryptodevises de la plate-forme FTX, pour environ 500 millions de dollars.

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